Les bassins versants de la Chère, du Don et de l’Isac connaissent des tensions fréquentes sur la ressource en eau : sécheresses, cours d’eau à sec, restrictions réglementaires pour les usagers. Le changement climatique devrait accentuer ces tensions. L’EPTB Eaux & Vilaine mène dans le cadre du projet LIFE REVERS’EAU une étude sur les impacts du changement climatique sur la gestion de la ressource en eau et mise en place d’outils adaptés.
L’action LIFE a débuté en novembre 2023 avec une thèse encadrée par l’INRAE sur les effets du changement climatique sur l’hydrologie des bassins versants et étude de différents scénarios prospectifs. La thèse apportera une plus-value scientifique dans la régionalisation des conséquences du changement climatique ainsi que la prise en compte des usages locaux et des besoins des milieux aquatiques. Une modélisation hydrologique permettra de simuler différents scénarios de changement climatique mais aussi différents scénarios de gestion de la ressource. Ce modèle constituera un outil d’aide à la décision pour les élus et services de l’Etat. Le travail de thèse sera complété par une prestation de bureau d’études pour caractériser les besoins des milieux aquatiques et les usages anthropiques.
Concertation à bâtir autour du projet
Le travail à mener sera complexe. Les enjeux seront forts avec des liens avec d’autres politiques publiques : urbanisme et démographie, développement économique, fonctionnement des stations d’épuration, économies d’eau dans les équipements publics et chez les particuliers. En complément des traditionnels comités de pilotage (CLE du SAGE Vilaine) et comités techniques (partenaires techniques et financiers), il apparaît nécessaire de mener un processus de concertation en parallèle du travail scientifique et technique. Avec l’appui d’un prestataire, Eaux & vilaine vulgarisera l’étude, mobilisera les parties prenantes (élus et agents des Collectivités territoriales, acteurs socio-économiques, services et agences de l’Etat) pour une acculturation progressive des acteurs sur la gestion quantitative de l’eau. Ils chercheront à tendre vers une co-construction de l’étude, un partage du diagnostic, un consensus sur le scénario de gestion à adopter et l’engagement des parties prenantes dans les économies d’eau.